Déplaisante, agaçante, déplacée, insidieuse : OUI. Mensongère : NON. Mais bien faite. Mais contrariante … « Au commencement, Daddy est végétal » impose à son lecteur une perception complexe qui sollicite l’attention, multiplie les signes implicites et évite habilement toute affirmation explicite. Plusieurs signes sont purement attractifs voire addictifs pour les enfants, qui n’en comprendront qu’un rapport visuel sucre–végétal …
La neuropsychologie nous dit qu’on se rappelle ce qui a du sens, la sémiologie nous explique comment ce sens est produit : deux techniques scientifiques qui ont des choses à se dire !
Le cerveau décide seul de ce qu’il mémorise, quand, comment, et pourquoi. Mêmes questions pour ce qu’il nous rappelle. Mais il y a des pistes à suivre pour y voir un peu plus clair.
L’annonceur comme l’agence ont-ils raison de se contenter de la seconde quand la première qualifie un visuel plus finement ?
Une représentation astucieuse, réussie, non dénuée de risque, d’un concept abstrait : casser l’opposition entre chèreté et qualité.
La marque de cosmétique affiche sur plusieurs supports une inclination particulière pour des oeufs, certains posés en équilibre les uns sur les autres. Au-delà de l’effet de déviation par rapport à l’attente, plus souvent appelé « effet de surprise », une recherche exhaustive de signifiés légitime quelques questions indiscrètes.
Quel lien peut-on faire entre la façon dont un signe visuel nous ‘atteint’ -sensoriel, abstrait, émotionnel,…- et la façon dont nous le mémorisons ?
Cet article élabore d’abord un contexte de réflexion avant de proposer des réponses, sur le sujet de la mémoire où chaque jour apporte son lot de découvertes.
Cet article a été ré-écrit. La méthode prospective utilisée, fondée sur le mode de signification, n’est pas remise en cause, mais la prise en compte de nouveaux paramètres amène à de nouveaux développements. Les références en sciences cognitives utilisées sont listées en annexe. Lire l’article mis à jour : Signes visuels et Mémorisation.
